Le gouvernement a-t-il oublié notre urgence climatique mondiale?

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Le gouvernement ne peut manquer cette occasion unique d’intégrer le développement durable dans le système de planification. Ces réformes doivent fournir une voie claire pour que l’industrie se libère du carbone, et en tant qu’experts en durabilité, nous sommes ici pour nous assurer que les décideurs politiques respectent cet engagement.

Le développement durable est un objectif complexe fondé sur plusieurs facteurs interdépendants. La proposition de fusionner l’évaluation de l’impact sur l’environnement avec l’évaluation de la durabilité est donc préoccupante. Si nous les simplifions à l’extrême, nous risquons de porter atteinte aux normes environnementales et environnementales au lieu de les améliorer.

Si le gouvernement décide de s’engager dans cette voie et de créer un nouveau «Test de développement durable» unifié, il devra s’appuyer sur les objectifs de développement durable des Nations Unies pour s’assurer que tous les domaines sont couverts. Cependant, il est également important de se rappeler que la durabilité n’est pas une boîte. Le test nécessite de la flexibilité. De nombreuses municipalités établissent déjà des normes plus élevées, et celles qui veulent aller plus vite et plus loin devraient pouvoir le faire.

Le recours à des experts en durabilité est également crucial pour garantir que nous n’associons plus l’environnement à d’autres aspects du développement. Le Livre blanc suggère d’appeler à des plans locaux pour «trouver le juste équilibre entre les objectifs environnementaux, sociaux et économiques». Cependant, les professionnels de la durabilité peuvent aider à mettre en œuvre des plans locaux et à améliorer les objectifs sociaux et économiques tout en étant durables. Le débat ne doit pas se concentrer sur un équilibre frappant. Nous savons que nous pouvons faire les deux.

Malheureusement, il y en aura toujours qui construiront des maisons pour répondre aux normes minimales. L’industrie de la construction peut et doit faire mieux pour le bien des résidents et de notre environnement. Nous avons la capacité de concevoir des maisons qui répondent à des normes de performance strictes en matière de ponts thermiques, d’étanchéité à l’air et d’ombrage. Nous devons également appliquer les principes de conception passive.

Le diable sera vraiment dans les détails

Nous attendons également toujours la Future Homes Standard du gouvernement. S’il est bon de voir que le Livre blanc stipule que les nouvelles maisons devront produire 75% d’émissions de CO2 en moins d’ici 2025, le diable sera vraiment dans les détails.

Si nous voulons vraiment améliorer l’efficacité énergétique de nos nouvelles maisons, nous avons besoin d’une norme sur les maisons du futur qui reconnaît l’énergie de fonctionnement ou la consommation d’énergie comme la principale mesure. Nous avons besoin que le gouvernement fixe des objectifs énergétiques opérationnels réels et ceux-ci doivent être calculés avant que le carbone ne soit converti et compensé. La méthodologie actuelle, la procédure standard d’évaluation (SAP), ne le permet pas et doit être remplacée par un outil plus efficace.

Nous ne devons pas oublier notre parc de logements existant, dont 85% seront encore utilisés d’ici 2050. Nous appelons à une stratégie nationale de modernisation claire et approfondie qui comprend des objectifs, un plan d’action à long terme et des incitatifs assortis d’un financement adéquat.

Seule une partie du carbone émis par un bâtiment provient de la consommation d’énergie. Le gouvernement continue d’ignorer l’importance du carbone incorporé, y compris les émissions de carbone associées aux matériaux, à la construction, à l’assainissement et à l’élimination. Nous devons nous fixer des objectifs pour nous assurer de ne pas choisir accidentellement des matériaux nocifs pour l’environnement.

Même les maisons neuves les plus durables peuvent nuire à l’environnement si elles sont construites aux mauvais endroits. Nous ne pouvons pas continuer à construire des banlieues à faible densité dépourvues d’alternative à la voiture. Nous avons besoin d’un développement durable à usage mixte, proche des transports publics existants, accessible et résilient aux effets du changement climatique tels que les inondations et la surchauffe. Nous devons donner la priorité aux terrains bâtis existants dans les zones urbaines et veiller à ce que les développements améliorent considérablement la biodiversité locale. À mesure que de nouvelles terres émergent, nous devons saisir l’opportunité de promouvoir un comportement et un développement durables.

Il est important que le gouvernement reconnaisse les dommages causés par les coupures de financement

A terme, aucune de ces réformes ne sera possible si les autorités locales ne disposent pas de ressources suffisantes. Si les économies d’efficacité et les nouvelles méthodes de travail proposées dans le Livre blanc peuvent libérer certaines ressources, il est important que le gouvernement reconnaisse les dommages causés par les réductions de financement. Nous avons besoin de personnel qualifié, y compris d’experts en durabilité, en tant que membres des comités de conception locaux pour nous assurer d’avoir un programme équilibré axé sur la durabilité.

L’accent mis dans le Livre blanc sur l’utilisation proposée de la technologie et de la numérisation est positif, mais nous devons prendre des mesures de protection pour garantir qu’elles ne sont pas utilisées à mauvais escient. L’engagement personnel doit rester une priorité, et la technologie d’engagement à distance doit être utilisée pour accroître l’engagement plutôt que pour se substituer.

Les fonds provenant de la nouvelle taxe sur les infrastructures doivent également être utilisés de manière stratégique. Cela signifie garantir un financement et des investissements adéquats pour les infrastructures vertes, et pas seulement fournir la majeure partie du financement pour le logement abordable.

Nous avons besoin de toute urgence de clarté sur les résultats durables du Livre blanc afin de permettre une évaluation de l’adéquation du zonage des terres. Quels sont exactement les pouvoirs d’exécution et de sanction proposés dans le Livre blanc pour la protection? Sans ce détail et des objectifs plus clairs, le nouveau système de planification pourrait par inadvertance créer un obstacle à la durabilité et aux objectifs sociaux.

De nombreuses maisons et bâtiments neufs survivront aux personnes qui ont conçu et construit notre environnement bâti. Le gouvernement doit saisir cette occasion pour réformer le système de planification de l’Angleterre afin de garantir l’avenir, pour les générations à venir et, bien sûr, pour protéger notre planète. Ce n’est pas seulement une opportunité; C’est aussi une obligation essentielle.

Lisez la réponse complète de RIBA à la consultation sur la planification pour l’avenir.

Gary Clark est président du Sustainable Futures Group au Royal Institute of British Architects

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